Thème : Bûcherage et opérations connexes |
Index thématique -> Opérations du travail en forêt -> Bûcherage et opérations connexes |
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1 | No d'identification : 22059 | Fonds : Exploitation forestière |
Information documentaire En parcourant les terres où il a été fait du bois de construction, suivant l’expression reçue, il est impossible de ne pas être frappé de l’immense quantité de bois de valeur que le bûcheron sépare du tronc de l’arbre qu’il prépare au moyen de l’équarrissage pour l’exportation, et qui reste à l’endroit où elle a été enlevée du morceau équarri et qui pourrit avec le temps inutilement sur le sol. Une courbure dans l’arbre ou quelque petit défaut suffit pour condamner toute la partie au-dessus de l’un ou de l’autre à pourrir sur le sol, et c’est aussi le sort qui arrive aux morceaux que le bûcheron enlève pour équarrir le tronc de forme ronde, et à part les arbres d’une qualité supérieure et ceux qui feront une pièce de bois de construction de dimensions données, tous les autres ne servent à rien. En coupant les billots de sciage courts destinés à être convertis en madriers et en d’autres matériaux manufacturés dans le moulin à scie, il est évident que la proportion de chaque arbre qui peut être converti en un article d’exportation pourra être estimée à trois quarts de plus qu’on ne pourrait en retirer sur le marché en mettant l’arbre à l’état de bois de construction coupé, et beaucoup d’arbres rejetés comme n’étant pas propres à faire du bois de construction, pourraient être coupés en billots de sciage, si la terre était dépouillée de ses arbres de construction pour cet objet au lieu de l’être pour l’autre; et je crois qu’on peut raisonnablement calculer qu’un âcre de pin blanc rapporterait à la province, quand ce pin serait converti en madriers et en d’autres matériaux sciés, trois fois plus que s’il était exporté en bois de construction coupé. [...] Il est malheureusement trop certain que ce qu’on avait l’habitude d’appeler nos ressources inépuisables de bois de construction disparaissent rapidement, et il serait d’une politique sage d’offrir des moyens d’économiser ce qu’il en reste dans la forêt, et à part les raisons que j’ai données. Référence Journaux de l’Assemblée législative du Canada, 13 (1855). |
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2 | No d'identification : 22060 | Fonds : Exploitation forestière |
Information documentaire Description détaillée du mode d’exploitation forestière pratiqué par une compagnie dans la région de la rivière l’Assomption et du lac Taureau. Référence «Rapport du ministère des Terres et Forêts», Documents de la Session (D.S.), 41, 5, app.20 du premier rapport annuel du service forestier (1908): 49-65. |
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3 | No d'identification : 22061 | Fonds : Exploitation forestière |
Information documentaire Nos bûcherons, pour abattre un arbre, lui font au pied une entaille assez forte, à la hauteur du genou habituellement, du côté que l’arbre doit tomber, puis ils achèvent de le sectionner à la scie, du côté opposé à l’entaille. Ils emploient le godendard ou scie passe-partout. On se servait autrefois uniquement de la hache pour ce travail et celui du débitage, de sorte qu’à chaque section on perdait par les sifflets de la coupe plus d’un pied linéaire de bois. Aujourd’hui, nous n’avons plus à leur reprocher que la hauteur des couches car plusieurs se refusent encore à abattre aussi bas que l’exige la circulaire 16761/08, à savoir à pas plus de 12 pouces du sol. Mais grâce aux pénalités imposées pour nous et les concessionnaires, nous triomphons de leur opiniâtreté. Si l’abattage se poursuit jusqu’en février, il est évident que les souches seront plus hautes que si l’abattage avait lieu en automne, car les ouvriers ne prendront jamais le trouble de pelleter la neige autour de l’arbre qu’ils veulent abattre, ils se contenteront de la piétiner un peu, puis ils commenceront leur travail. Référence Documents de la Session (D.S.), 41, 5, app.20 du premier rapport du service forestier (1908): 49-65. |
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4 | No d'identification : 22062 | Fonds : Exploitation forestière |
Information documentaire Il existe deux méthodes de vidanges des coupes dans cette province: l’une dite « prendre de la souche », qui consiste à amener immédiatement au dépôt d’empilement les troncs au fur et à mesure qu’ils sont façonnés, et l’autre qui nous vient des États-Unis ou méthode américaine, dans laquelle on empile les bois sur des emplacements défrichés le long de routes centrales pour les reprendre ensuite lorsque la majorité du bois est abattue pour les transporter définitivement au dépôt d’empilement (landing). La première méthode est avantageuse lorsque le bois est à proximité du dépôt, ou lorsque le terrain est très accidenté, ou bien encore quand le bois est clairsemé. Seule en usage ici jusqu’à ces dernières années, elle tend de plus en plus à disparaître, remplacée par la deuxième méthode. Les deux bûcherons ne s’occupent que de l’abattage et du tronçonnage des arbres. Les autres membres de l’équipe voient à l’étempage [sic] et à faire la contremarque. Il s’agit ensuite de sortir les bois jusqu’au grand chemin. Pour cela, un ouvrier conduisant un cheval les amène au moyen d’une chaîne enroulée à une extrémité jusqu’à la route, à un endroit spécial appelé roule ou mieux, place de roule (skid) (skiddind place). Le terrain y est défriché et sur les deux longerons posés en travers on empile les billots à mesure qu’ils sont sortis de la forêt en les roulant sur ceux qui y sont déjà, d’où le nom de roule. Lorsque plusieurs équipes amènent leur bois aux même roules, on place alors un homme pour aider à l’empilement. Lorsque le jobber juge qu’il a suffisamment de bois empilé sur ses grands chemins (c’est le nom donné aux routes de vidange), il commence son charroyage proprement dit. Référence Documents de la Session (D.S.), 41, 5, app.20 du premier rapport du service forestier (1908): 49-65. |
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5 | No d'identification : 22109 | Fonds : Exploitation forestière |
Information documentaire Les bûcherons sont à la tâche. Ils doivent donner tant de billots par jour. La quantité exigée de chaque équipe varie suivant la dimension des billes à faire et surtout la richesse de la parcelle exploitée. En général, on exige cent billots par jour ayant 13 pieds et demi de longueur en moyenne de 8 ou 9 pouces de diamètre au petit bout. Lorsque les arbres sont fréquents, il leur est facile de fournir cette quantité et même plus, alors au lieu de renseigner le patron sur la quantité exacte qu’ils ont faite ce jour-là, les bûcherons à la rentrée le soir n’accuseront que les cent billots qu’ils sont tenus de faire, conservant en mémoire le surplus afin d’accuser également les cent billots pour les jours où le bois est clairsemé ou le travail plus ardu, par suite de la neige, de la pluie ou du dégel. Ce trucage s’appelle « faire de la banque ». Il arrive parfois qu’il y ait des déficits à la fin de la saison parce que les équipes ont déclaré plus de billots qu’elles n’en ont faits, mais ces cas sont plutôt rares, généralement il y a des surplus parfois considérables. Référence Documents de la Session (D.S.), 41, 5, app.20 du premier rapport du service forestier (1908): 49-65. |
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6 | No d'identification : 22110 | Fonds : Exploitation forestière |
Information documentaire On prend alors le bois des roules pour les charger sur de grands traîneaux composés de deux trains appelés ici « bobsleigh ». On fixe le bois au moyen des chaînes et de pinces ou crochets. Quelques entrepreneurs emploient des attelages doubles pour ce travail. Plusieurs persistent encore à ne mettre qu’un cheval par traîneau, croyant faire une économie ou par pauvreté. Les grands chemins dans les grandes exploitations sont glacés, c’est-à-dire qu’on les arrose tous les jours afin de créer une surface congelée qui permet de transporter facilement plus de bois. Dans les descentes trop rapides, on se sert de sable pour modérer l’allure. Le dépôt d’empilement est généralement installé sur le bord d’une rivière, et les bois sont alors empilés sur les rives. Si le dépôt est près d’un lac, les billots [sont] immédiatement déposés sur la glace, afin d’épargner les frais de mise à l’eau. Les bois sont généralement empilés par catégorie d’essence ou de longueur pour faciliter le travail de mesureur. Référence Documents de la Session (D.S.), 41, 5, app.20 du premier rapport du service forestier (1908): 49-65. |
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7 | No d'identification : 22111 | Fonds : Exploitation forestière |
Information documentaire Le jobber, aidé de ses hommes, tracera son grand chemin, qui saura amener le bois au chantier d’empilement. Comme pour le chemin de portage, le tracé est sommaire et l’exécution de même. Ces chemins se font en suivant les pentes vu que le chantier d’empilement est placé sur le bord d’un lac ou sur le bord d’une rivière. Quelques-uns ont des angles tellement raides qu’il faut parfois comme dans des chemins de schlittage, y retenir les traîneaux par des cordes ou amorcer une chaîne sous le patin, ou encore faire traîner en arrière un ou plusieurs corps d’arbre afin de ralentir la descente. Lorsque le terrain est trop escarpé, on est alors obligé de faire glisser les bois le long de la pente ou de construire des sortes de [rises] appelées ici glissoires faites de bois rond. Il y en a plusieurs fort importantes dans la région du St-Maurice. Ce premier travail terminé, le jobber partage ses hommes en équipes, équipes de bûchage, de charroyage, d’empillage, etc. Référence «Premier rapport du service forestier», Documents de la Session (D.S.), 43, 5, Rapport du ministre des terres et forêts 1909 (1910): 56. |
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8 | No d'identification : 22112 | Fonds : Exploitation forestière |
Information documentaire Une autre garantie du système actuel est que le jobber est lui-même payé d’après les comptages du mesureur. Il a donc intérêt à surveiller ce travail. Mais comme il est instruit, craintif, comme tous les gens pauvres, son contrôle n’est pas toujours sûr. Souvent aussi il exagère les quantités de bois qui lui reviennent et de là surgissent nombre de conflits, de plaintes qu’il est volé, dépouillé. La présence de l’agent du gouvernement est donc nécessaire pour apaiser ces disputes et faire rendre justice à qui de droit. Référence «Premier rapport du service forestier», Documents de la Session (D.S.), 43, 5, RMTF 1909 (1910): 63. |
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9 | No d'identification : 22113 | Fonds : Exploitation forestière |
Information documentaire Le seul défaut à ce système est que le mesureur est employé directement par le concessionnaire, il est entièrement payé par lui. Le licencié a le droit de choisir ses mesureurs à son gré; cela place le pauvre mesureur dans la situation assez pénible, il est forcément porté à favoriser son patron au moins dans les cas douteux. Le gouvernement peut cependant atténuer ce défaut en ayant un corps complet d’inspecteurs, du genre de nos agents forestiers, qui contrôleraient l’ouvrage des mesureurs. Pour faire l’estimation du contenu des bois, on emploie un tarif de cubage spécial, dit de la province de Québec, qui exprime le contenu en pieds, mesure de planches de bois de différents diamètres et de différentes longueurs. J’ai déjà dit que ce tarif n’était pas tout à fait juste; en effet, nous vendons nos bois sur pieds, nous n’avons pas à nous inquiéter de ce que le concessionnaire en fait ensuite; à ce titre nous devrions lui faire payer les droits de coupe sur le contenu réel des bois et non sur le contenu probable que ces bois donneront en bois de sciage. Référence «Premier rapport annuel du service forestier», Documents de la Session (D.S.), 43, 5, RMTF 1909 (1910): 62. |
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10 | No d'identification : 22114 | Fonds : Exploitation forestière |
Information documentaire Le contremaître ou la personne en charge d’un chantier est tenue par les règlements du Département des Terres et Forêts d’avoir un livre spécial où sont enregistrées journellement les quantités de bois coupé, empilé et charroyé. Nos agents forestiers, en examinant ce livre, ont un premier contrôle de la marche des coupes. Référence «Premier rapport du service forestier», Documents de la Session (D.S.), 43, 5, RMTF 1909 (1910): 57. |
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11 | No d'identification : 22115 | Fonds : Exploitation forestière |
Information documentaire Le débitage des troncs se faisait jadis à la hache, mais la scie passe-partout ou godendard est pratiquement toujours employée. Il le faut d’ailleurs car nous chargerions les sifflets de découpe. Référence «Premier rapport du service forestier», Documents de la Session (D.S.), 43, 5 (1910): 58. |
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12 | No d'identification : 22116 | Fonds : Exploitation forestière |
Information documentaire Le jobber s’occupe alors de s’organiser, de recruter le personnel dont il aura besoin. Généralement, il choisit ses hommes parmi ses parents. Les prix payés sont assez élevés car les ouvriers sont logés et nourris. On paie jusqu’à 40$ par mois aux bons hommes. Le moyen prix est de 25$. L’entrepreneur se transporte ensuite sur son terrain. Comme les routes sont rares, il lui faut en tracer, à ses frais, bien entendu. [...] Il les plaquera lui-même, c’est-à-dire indiquera par des entailles sur les arbres le tracé de son chemin, là où il lui semble le plus propice. (Le chemin de portage) Aux endroits où le sol est mouilleux, on fait un petit épaulement avec des bois, rarement en terre, cela serait trop coûteux, etc. De sorte que le chemin de portage n’est pas carrossable, les roches y sont fréquentes, aucune voiture n’y résiste et jusqu’à la neige, on emploie pour y circuler un traîneau tout en bois appelé « jumper » ou sauteur qui de fait saute de tous les côtés par-dessus bosses et roches. Heureusement que la neige vient en adoucir les aspérités nombreuses et combler les creux de sorte que ce chemin est assez praticable durant l’hiver. Référence «Premier rapport du service forestier», Documents de la Session (D.S.), 43, 5, RMTF 1909 (1910): 53. |
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13 | No d'identification : 22117 | Fonds : Exploitation forestière |
Information documentaire Les mesureurs sont formés en équipes de deux. Un mesureur et son assistant. Ils se mettent à chaque extrémité d’une pile et mesurent les deux diamètres des billots afin de trouver le petit bout des pièces car c’est celui-là qui est pris comme base pour les bois ayant moins de 18 pieds de longueur. Pour ceux excédant cette longueur, on emploie alors le diamètre moyen. Ils s’assurent ensuite de la longueur des pièces, font les déductions qu’ils jugent à propos pour les défauts des bois et notent dans un carnet pour chaque pièce son diamètre final, sa longueur et sa nature. De même pour les bois rejetés, ils doivent tenir un compte spécial. Ce système n’est pas aussi mauvais qu’on le prétend, seulement il faudrait que le gouvernement fût bien représenté. Le mesurage se fait en certains endroits aux places de routes. Pour moi, c’est l’endroit idéal, le bois est bien visible, très facile à mesurer. Ailleurs, il se fait au chantier d’empilement, cela nous oblige à forcer les jobbers à transporter tous leurs billots, etc., de plus, surtout lorsque le bois [est] empilé sur la glace, il arrive souvent que les billots du dessous sont noyés sous l’eau, etc. de sorte que l’opération est difficile. Référence «Premier rapport du service forestier», Documents de la Session (D.S.), 43, 5, app.20 du RMTF 1909 (1910): 49-65. |
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14 | No d'identification : 22118 | Fonds : Exploitation forestière |
Information documentaire Les méthodes d’abattage à cette époque (vers 1860) étaient bien rudimentaires, tout le travail de débitage, façonnage, se faisait à la hache. Combien de bois fut ainsi gaspillé, nul ne pourrait dire, mais il nous arrive souvent de rencontrer encore aujourd’hui des rebuts de ces coupes, dans lesquels on trouve encore le moyen d’extraire d’excellents bois. Vu le diamètre énorme des pièces, il arrivait souvent qu’un dégel subit vint d’arrêter le charroyage, et les pièces non transportées étaient laissées à pourrir. Référence «Premier rapport annuel du service forestier», Documents de la Session (D.S.), 43, 5, RMTF 1909 (1910). |
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15 | No d'identification : 22119 | Fonds : Exploitation forestière |
Information documentaire La première opération de la coupe du bois consiste à explorer minutieusement les terrains que l’on se propose d’exploiter. Référence Le Nouveau Trois-Rivières (7 juin 1912): 6, col. 2-6. |
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16 | No d'identification : 22120 | Fonds : Exploitation forestière |
Information documentaire Description du bûcherage et des opérations connexes. Référence Le Nouveau Trois-Rivières (7 juin 1912): 6, col. 2-5. |
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17 | No d'identification : 22121 | Fonds : Exploitation forestière |
Information documentaire « Un camp de la compagnie se compose d’environ 30 hommes. Il requiert pour l’ouvrage l’emploi d’une vingtaine de chevaux. Le camp est divisé en équipes de 5 hommes, et chaque équipe se compose d’un conducteur d’attelage, 2 bûcherons, 1 défricheur, un placeur sur les voies roulantes. » Référence Le Digesteur (28 avril 1920): 3. |
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18 | No d'identification : 22122 | Fonds : Exploitation forestière |
Information documentaire Intégral : « Les écorceurs et les convoyeurs des billots sont en pleine activité, et les billots et le bois en grume arrivent sans cesse de la “Black River”. Le camp du tri en amont du St-Maurice travaille sans trêve ni repos. Déjà une pile assez considérable de billots s’élève du côté le plus proche du moulin et jour et nuit les billots de 4 pieds tombent avec une régularité mathématique. Dans quelques mois [...] il y aura là-bas tant de bois qu’un novice croira qu’il y en a suffisamment pour faire du papier pendant 10 ans. » Référence «Écorceur en action», Le Digesteur (26 mai 1920): 2, col. 2. |
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19 | No d'identification : 22123 | Fonds : Exploitation forestière |
Information documentaire Intégral : « MM. Harry Downs et Ernest Gélinas, du service forestier, sont revenus la semaine dernière d’un travail de six semaines dans le district no 5, Croche Ouest, faisant les levers de plans de la coupe du bois en cette région, soit environ 35 milles carrés. Les lacs en cette région, disent-ils, sont encore couverts de glace et il y eut 8 jours mardi dernier, ils traversèrent le lac Commissaire avec un attelage de chiens. La neige dans les bois a une épaisseur d’environ 3 pieds. La région où ils furent est à 170 milles environ au nord de Grand-Mère. » Référence «Les lacs sont encore couverts de glace», Le Digesteur (27 avril 1921): 1, col. 3. |
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20 | No d'identification : 22124 | Fonds : Exploitation forestière |
Information documentaire « Les équipes s’organisent. 4 contremaîtres choisissent leurs employés. Joseph Boiscler ira au lac Jérôme, à 2 milles du dépôt. Philias l’Épicier se rendra au lac Caribou pour y descendre 60 000 bûches jusqu’à la rivière du Poste, par le lac Jérôme, alors que toutes les équipes se joindront aux hommes de Ferdinand Boisvert. Ce dernier monte au lac Croche, à 19 milles du lac Clair, et doit y descendre 60 000 billots par le tributaire principal, la rivière du Long, laquelle s’unit à la rivière du Poste en aval du lac Jérôme. Puis tous les groupes travailleront au nettoyage des deux rives jusqu’à l’île de France, but actuel des opérations, et située à l’embouchure de la rivière Mattawin, la principale artère du St-Maurice. Une dernière équipe, sous les ordres d’Agapit Desrosiers, surveillera les rapides du lac Albert, à mi-chemin entre les lacs Clair et Croche. » Référence Adolphe Nantel, À la hache, Montréal, Éditions A. Lévesque, 1932: 67. |
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21 | No d'identification : 22125 | Fonds : Exploitation forestière |
Information documentaire Les bûcherons se plaignent qu’ils sont obligés de tirer et traîner les billots pour les mettre en corde. Autrefois, ce travail était fait par des chevaux et aujourd’hui les bûcherons remplacent les chevaux. Ceci n’est pas raisonnable et cela ne se faisait pas lorsque les compagnies exploitaient elles-mêmes. Référence «Rapport de M. Morin au Premier Ministre et opérations sur sa visite à Rouyn pour enquêter sur la grève 27/12/1933», Documents de la Session (D.S.), 67, 70 (1934). |
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22 | No d'identification : 22132 | Fonds : Exploitation forestière |
Information documentaire L’ouvrier qui bûche à la corde doit, pour le prix qu’il reçoit, empiler son bois, et la plupart du temps, préparer le chemin pour le charroyage. S’il bûche du billot, il transporte, en outre, son bois sur l’amas, à la chaîne avec un cheval. Toutefois, dans certains endroits, la compagnie où les entrepreneurs ont imposé aux bûcherons la tâche de transporter des billots, à bras, sur une distance de deux à trois cents pieds pour les placer à proximité d’un chemin; c’est ce qu’ils appellent le « bunching ». Cette pratique n’est toutefois pas générale et de plus nous devons ajouter qu’à plusieurs endroits les hommes pratiquent le « bunching » sans y être forcés, mais simplement parce qu’ils y trouvent leur profit lorsqu’ils travaillent à forfait dans du bois de petit diamètre. On peut se rendre compte de l’effort physique qu’exige le « bunching » en se rappelant que le bois qu’ils ont à transporter pèse de 150 à 300 livres du billot. Référence Documents de la Session (D.S.), 67, 90 (1934): 21. |
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23 | No d'identification : 22136 | Fonds : Exploitation forestière |
Information documentaire Le bûcheron qui travaille à forfait a à coeur de prolonger ses heures de travail parce que son salaire en dépend. Son travail ne présente pas toujours, d’ailleurs, les mêmes difficultés. Son rendement est de beaucoup meilleur, au début de l’automne, alors qu’il n’y a pas de neige pour entraver ses mouvements. C’est un peu pour cette raison qu’on s’efforce de terminer le bûchage aussi rapidement que possible avant les exploitants de la forêt considérant qu’à l’époque des fêtes, au moins 2/3 de la coupe doivent être effectués. Référence Documents de la Session (D.S.), 67, 90 (1934): 19. |
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24 | No d'identification : 22139 | Fonds : Exploitation forestière |
Information documentaire Si, ayant abattu un arbre, le bûcheron remarque à l’endroit de la coupe quelque défectuosité, suffisante pour en motiver le rejet, il doit constater si ce défaut se continue sur toute la longueur de l’arbre. À cet effet il lui faut, s’il bûche à la corde, la sectionner par billes de 4 pieds d’un bout à l’autre. S’il arrive que l’arbre soit défectueux sur toute sa longueur, tout son travail se trouve perdu. En effet, si le bois avait été acceptable, il n’eut eu qu’à le corder pour en exiger 1$ ou 1,50$ de la corde. Nous croyons que cet état de choses est au détriment du bûcheron. Dans certains endroits, nous avons constaté que le bûcheron perdait au moins la moitié de son temps à bûcher dans le bois malade pour lequel il ne pouvait recevoir aucune rémunération. Référence Documents de la Session (D.S.), 67, 90 (1934): 21-22. |
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25 | No d'identification : 22143 | Fonds : Exploitation forestière |
Information documentaire Certaines compagnies demandent aux bûcherons de couper des billes de 16 pieds 6 pouces au lieu de 12 pieds 6 pouces. Le fait que le mesurage est pris au petit bout fait perdre aux bûcherons, dans ce cas, environ 33% du cubage de bois. Nous croyons que le seul remède à cette situation serait d’établir le mesurage au pied cube alors que le diamètre aux deux extrémités d’une bille serait mesuré pour établir les dimensions de cubages exactes. La méthode de mesurage au petit bout a été établie, à l’époque où l’exploitation se faisait en vue du seul bois de commerce. Mais aujourd’hui, [...] il n’y a donc aucune raison pour qu’on puisse raisonnablement évoquer contre le mesurage au pied cube qui seul rend justice à tous les intéressés. Référence Documents de la Session (D.S.), 67, 90 (1934): 22. |