1 No d'identification : 20722 Fonds : Exploitation forestière
  Information documentaire
La légende du Mont-l’Oiseau.

« Décidément, les premiers voyageurs avaient de l’imagination. La montagne qui s’élève devant nous et qui semble fermer le St-Maurice, ils l’ont appelée Mont-l’Oiseau et prétendent qu’elle a la forme d’un oiseau. Alors c’est un oiseau qui n’existe plus, ou bien les ravages du feu sur la crête de la montagne l’ont bien défigurée. N’importe, c’est un des pics les plus élevés du St-Maurice. Il a du reste de la réputation dans les annales de la fantasmagorie.

La plupart des voyageurs vous assurent qu’il est impossible de camper au pied de cette montagne. La nuit, disent-ils, on entend des bruits de chaînes et des craquements d’os froissés l’un contre l’autre, comme si des squelettes se battaient entre eux. Des hommes qui ont essayé de camper là m’ont assuré qu’ils avaient entendu tous ces bruits-là et n’avaient pu fermer l’oeil de la nuit. Mais d’où vient cela, dis-je à l’un d’eux? Quelle explication donne-t-on? Pourquoi les esprits frappeurs ou les revenants hantent-ils cette place plutôt qu’une autre, le Mont-l’Oiseau plutôt que le Mont-Caribou? Une tradition assez vague rapporte que plusieurs hommes auraient été assassinés à cet endroit, et alors, ajoutent-ils, vous savez qu’on ne peut jamais dormir bien tranquille sur le lieu de sépulture d’un homme assassiné. »

Référence
Napoléon Caron, Deux voyages sur le St-Maurice, Trois-Rivières, P.V. Ayotte, 1889: 38-39.

2 No d'identification : 20728 Fonds : Exploitation forestière
  Information documentaire
Petite histoire du « Saut de Marcotte ».

« Plusieurs habitants de St-Maurice travaillaient à la coupe du bois dans la forêt que nous avons à notre droite, et à mesure que les bûches étaient coupées, ils les amenaient sur le bord de la montagne, à l’endroit le plus escarpé. Ils trouvaient là, en effet, un lançoir préparé par la nature, et au printemps ils n’auraient qu’à pousser les bûches pour les voir rouler dans le fleuve.

Un nommé Alexis Marcotte était occupé à transporter ainsi le bois préparé par les bûcherons; comme il allait tourner sa voiture auprès de l’escarpement, elle commença tout à coup à glisser, et alors en un clin d’oeil, homme, cheval et traîneau furent emportés dans l’abîme.

Les compagnons de Marcotte restèrent comme abasourdis, mais après le premier moment de stupeur ils se dirent: allons voir ce qu’il est devenu. Le contremaître, qui était un Anglais, les avertit de prendre leur temps, car votre compagnon, dit-il, est certainement mort, et vous n’en trouverez que les débris.

Ils descendirent par un ravin qui se trouvait à une certaine distance. Arrivés au pied de la montagne, ils aperçurent un homme qui semblait occupé à se préparer un chemin à travers la neige: c’était Marcotte qui gagnait le ravin pour retourner à son ouvrage.
- Mais tu ne t’es donc pas fait mal!
- Non, répondit-il tranquillement, tout en marchant vers le ravin.

Et le cheval s’avançait aussi, et paraissait n’avoir aucun mal. Or il était tombé aussi et paraissait n’avoir aucun mal. Or ils étaient tombés d’une montagne qui a plusieurs centaine de pieds de hauteur. Faites-vous montrer cette montagne, amis lecteurs, et vous trouverez comme nous qu’il y a dans cette protection quelque chose de merveilleux. Pour conserver le souvenir d’un fait aussi étrange, quelques personnes se sont plu à nommer l’endroit où il s’est passé “le saut de Marcotte”. »

Référence
Napoléon Caron, Deux voyages sur le St-Maurice, Trois-Rivières, P.V. Ayotte, 1889: 78-79.

3 No d'identification : 20732 Fonds : Exploitation forestière
  Information documentaire
Refrain des bûcherons canadiens:

« Voici l’hiver arrivé
Tes rivières sont gelées
C’est le temps d’aller au bois
Manger du lard et des pois!

Dans les chantiers nous hivernerons
Dans les chantiers nous hivernerons! »

Il est impossible de reproduire les couplets car les forestiers les adaptaient aux besoins des circonstances. Toutefois l’on chantait presque la stance finale à la clôture de la saison des chantiers:

« Quand ça vient sur le printemps
Chacun craint le mauvais temps
On est fatigué du pain
Pour du lard on n’en a point

Pour les chantiers, ah! n’hivernons plus
Dans les chantiers, ah! n’hivernons plus! »

« Le chemin dans lequel nous allions nous engager était bien battu, comme le sont forcément tous les chemins de chantiers en activité. »

Référence
Joseph-Charles Taché, Forestiers et voyageurs, Montréal, Fides, 1946: 24.

4 No d'identification : 20733 Fonds : Exploitation forestière
  Information documentaire
Voir à « correspondances », lettre de la rivière Mékinac, sur la légende de l’oiseau monstre, menant la panique dans un camp forestier. Un gros oiseau « presqu’aussi gros qu’une dinde, à la tête plus grosse qu’un chat et ayant des griffes abominables », s’attaque à un charretier et estropie un homme. Chaque soir il recommence les mêmes méfaits jusqu’à ce que le père Chabot saisisse l’oiseau qui l’attaquait au sortir du camp et que les hommes le tuent à coups de hache. D’après l’auteur, J.N. Lambert, il nous conte la vérité.

Référence
Le Constitutionnel (28 février 1870): 2, col. 4-5.

5 No d'identification : 20734 Fonds : Exploitation forestière
  Information documentaire
La chanson du Voyageur.

Référence
Le Nouveau Trois-Rivières (12 août 1910): 5, col. 4.

6 No d'identification : 20735 Fonds : Exploitation forestière
  Information documentaire
Conte de Noël par Louis Fréchette « Ti-Pite Vallerand: voyage sur le St-Maurice ».

Référence
Le Nouveau Trois-Rivières (20 décembre 1912): 16, col. 1-7.

7 No d'identification : 20736 Fonds : Exploitation forestière
  Information documentaire
« Chanson concernant la noyade de 12 hommes sur le St-Maurice. »

Référence
Napoléon Caron, Deux voyages sur le St-Maurice, Trois-Rivières, P.V. Ayotte, 1889: 23-25.

8 No d'identification : 20737 Fonds : Exploitation forestière
  Information documentaire
L’origine du nom de la Pointe à Doré.

« Pour donner l’origine de ce nom, il faut recourir à la légende sauvage. Les Sauvages donc virent en cet endroit un doré d’une grandeur prodigieuse: c’était le “grand serpent de mer” du St-Maurice; il avait les yeux de la grosseur d’une tonne, et pendant que sa tête touchait les cailloux de la rive opposée, le prodigieux doré s’enfonça ensuite mystérieusement sous le rocher. »

Référence
Napoléon Caron, Deux voyages sur le St-Maurice, Trois-Rivières, P.V. Ayotte, 1889: 25.

9 No d'identification : 20381 Fonds : Exploitation forestière
  Information documentaire
3 rd, séries, section I.
Auteur: E.Z. Massicotte.

L’engagement: p. 18
Salaire: p. 19
Montée et descente du chantier: p. 19
Condition de vie (garde robe): p. 19
La nourriture: p. 21
La Banque: p. 22
La durée: p. 22
Hygiène (toilette et lessive): p. 23
Nourriture (approvisionnement): p. 23
Pratiques religieuses: p. 24
Les loisirs: p. 24-25
Chansons:
Chansons de départ et d’engagement: p. 26
Chansons d’aviron: p. 27-28
Chansons des misères et des accidents du métier: p. 28-31
Chansons de blondes: p. 32-36
Chansons de drave: p. 36-37
Chansons de retour: p. 37

Référence
Édouard-Zotique Massicotte, «La vie des chantiers», Transactions of the Royal Society of Canada, 3rd series, 16, sect. I, 1922: 17-37.

10 No d'identification : 20738 Fonds : Exploitation forestière
  Information documentaire
Récit d’une histoire de chantier, « Le Dimanche du Diable », par Dollard Dubé, de la Société d’histoire régionale des Trois-Rivières.

Référence
Dollard Dubé, «Le dimanche du diable (histoire de chantier)», Images de la Mauricie, Trois-Rivières, Éditions du Bien public, 1937: 51-52.

11 No d'identification : 4733 Fonds : Société régionale
  Information documentaire
(Elle se situe entre le rapide des Hêtres et Shawinigan) « [...] comme j’aperçois, sur notre droite, une pointe de terre bien plane, bien boisée d’ormes, de frênes et d’érables, je demande à mon guide comment on appelle ce superbe endroit; il me répond : “C’est la pointe à Bernard, mais pour moi, ajoute-t-il, je l’appellerais plus volontiers la pointe de la tempête. Voici pourquoi : il y a plusieurs années, nous travaillions dans ces endroits-ci au flottage du bois, et nous étions fort incommodés par les mouches et par la chaleur. Un de nos compagnons, après avoir sacré comme un homme en délire, et maudit tout ce qu’il y a de plus saint, se mit enfin à invoquer le diable pour qu’il fît souffler le vent. Selon une pratique suivie par nos blasphémateurs les plus avancés, il offrit un sacrifice au démon, et jeta pour cela son sac à tabac puis son couteau de poche dans les flots, alors il nous annonça avec assurance que le vent allait souffler.
Cependant le jour commençait à baisser, nous abordâmes à cette pointe et nous dressâmes nos tentes pour y passer la nuit. Vers 11 heures, il s’éleva une tempête, la plus effroyable que j’aie jamais vue de ma vie. Nos tentes furent déchirées, et trempées jusqu’aux os, et nous n’avions pas clos l’oeil depuis onze heures. J’ai gardé le souvenir de cette nuit terrible, et voilà pourquoi je voudrais appeler ce lieu la pointe à la tempête.” »

Référence
Napoléon Caron, Deux voyages sur le St-Maurice, Trois-Rivières, P.V. Ayotte, 1889: 204-205.