Thème : Relations entre Amérindiens et forestiers
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1 No d'identification : 20739 Fonds : Exploitation forestière
  Information documentaire
Auteur: Dollard Dubé.

Description de la réserve de Manouan en bordure du lac Metabeskdga.

« C’est un beau coin de pays, mais qui n’a pas beaucoup prospéré, et pour cause. On y trouve disséminés çà et là, à l’avenant sur une longueur de 3/4 de mille environ en bordure du lac, une vingtaine d’habitations fanées et mal entretenues, une chapelle, une école, une résidence pour les institutrices, un petit campement pour le père missionnaire, quand il vient et une quinzaine de tentes. La chapelle, l’école et la résidence des institutrices qui font la classe aux Indiens durant les 4 mois d’été, sont des bâtisses très propres et très confortables. Mais le pinceau du peintre n’a guère touché que les maisons des officiels. Cela fait contraste avec les coquettes et riantes constructions de la H.B.C. de l’autre côté du lac.

Les demeures des sauvages sont toutes de bois. Les unes en bois rond, d’autres en bois équarri grossièrement, et quelques-unes en planches aussi mal posées que mal aplanies. Toutes les couvertures sont en comble plus ou moins accentuées. Il y en a de recouvertes en bardeaux, d’autres en planches ou en bois rond, certaines même en écorces de bouleau. Plusieurs de ces habitations ont des châssis sans vitre, d’autres n’ont que l’emplacement. Très peu sont dotées de galerie. Ici et là se dressent quelques mâts, où on hisse un drapeau, n’importe lequel, durant la visite d’un bon père missionnaire. Pas de rue ni de trottoir: seuls des petits chemins de pied - meskinas -, conduisant d’une habitation à l’autre.

En face de la résidence de l’institutrice, Mlle Ursule Bordeleau, sourit, dans son enclos primitif, un tout petit jardin, bordé de fleurs. Quelques sauvages aussi, plus vaillants que les autres, se sont payés le luxe d’un petit jardinet près de leurs habitations. A part les tentes dressées ici et là, c’est tout le village. Entrons maintenant dans une des demeures moyennes: une table, des chaises, un poêle quand il y en a, un semblant de lit dans un coin; quelques couvertures en désordre jetées dessus; des murs tapissés simultanément avec du papier, du bois, des bouts de carton, des pièces de linge collées, quelques boîtes et bouteilles sur une tablette pas trop équilibrée; un crucifix, des images saintes, des portraits et des cadres suspendus au mur, ainsi que des peaux séchées, des mocassins, des raquettes, des outils, des plats, du linge sale, etc. C’est le décor [...] »

Dollard Dubé affiche la même incompréhension vis-à-vis le mode de vie des Indiens dans son article suivant, Le Nouvelliste, 21/08/1933.

Référence
Le Nouvelliste (19 août 1933).

2 No d'identification : 20740 Fonds : Exploitation forestière
  Information documentaire
« [...] à La Tuque les moeurs sauvages commencent à se faire sentir. Il y avait à la mission plusieurs femmes avec leurs bébés; or chacun de ces bébés était attaché à une planche que l’on veut bien appeler son “berceau”. Vous reconnaîtrez facilement en cela une coutume sauvage. »

Référence
Napoléon Caron, Deux voyages sur le St-Maurice, Trois-Rivières, P.V. Ayotte, 1889: 64.